Afin de faire face à la complexité croissante des applications qui rend leur production très coûteuse et peu fiable, la réutilisation se pose comme une solution à ce défi et se définit comme une nouvelle approche de développement d'applications selon laquelle il est possible de construire une application à partir d'entités logicielles existantes ayant été produites à l'occasion de précédents développements et par des personnes généralement différentes de celles qui conçoivent la nouvelle application. En génie logiciel, la réutilisation est au centre de la conception de nouvelles applications à moindre coût de développement. Cependant, dans la majorité des cas, une entité logicielle ne peut être réutilisée de manière ad hoc (i.e. sans subir de mises à jour préalables). Cela est du à la présence de nombreux obstacles rendant difficile, voir impossible la réutilisation directe d'entités logicielles existantes. Ainsi, il est indispensable d'introduire dans une entité logicielle de nouvelles propriétés configurables c à d des points de variabilité lui permettant d'être réutilisée dans de nouvelles conditions.
Dans le domaine de l'ingénierie logicielle, « adapter » signifie modifier le système afin de lui permettre de se comporter correctement dans des environnements et des contextes différents. En effet, une même application peut être déployée dans des environnements totalement différents; ce qui lui impose, dans certaines conditions, de s'adapter à la situation afin de garantir la disponibilité et la performance des services qu'elle propose. De plus, de nombreux évènements peuvent intervenir tout au long du cycle de vie d'une application ; certains pouvant affecter son comportement ou sa structure. Ces évènements peuvent être la conséquence de nombreux éléments tels que l'impossibilité de prévoir, au moment de la conception d'une application tous ses cas d'utilisation (multiplication des environnements logiciels et matériels, des applications ubiquitaires et mobiles,..) ou bien l'introduction d'erreurs de conception ou de développement qui n'ont pas été détectées lors des phases de tests de l'application. Ainsi, pour lutter contre ce type de problèmes l'adaptation apparaît comme une des solutions envisageables.
Cette 2ème journée thématique du groupe COSMAL débutera par une présentation de Jean-Paul Arcangeli (IRIT, Toulouse) qui donnera un premier point de vue sur l'adaptation. Cette présentation sera l'occasion de proposer une manière de positionner les travaux des équipes participant au groupe de travail COSMAL. Le reste de la journée prendra la forme de présentations de travaux aboutis ou en cours, le tout ponctués de discussions. Les communautés pourront échanger leurs points de vue sur les apports des différents paradigmes et les problèmes liés à l'adaptation, la variabilité et la réutilisation. De nouveaux thèmes de recherche et de nouveaux partenariats pourront ainsi émerger.
Chaque présentation durera environ 15 minutes et on prévoit environ 15 minutes de discussion par papier sous forme d'une discussion de 45 minutes en fin de session).