Bilan Gaz à Effet de Serre (BGES)

BGES 2019-2022

Notre premier Bilan de Gaz à Effet de Serre (BGES) du laboratoire I3S a eu lieu en 2019. Vous trouverez son analyse ci dessous au bas de cette page.

Tous nos BGES ont été effectué avec l'outil proposé par Labo1point5.

Voici une comparaison en tableau  des 4 années :

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BGES laboratoire I3S années 2019 à 2022

 Quelques infos sur les calculs du tableau :

  • Nous n'avons pas évalué la partie "Achats". Pour nous, ce serait notamment les consommables type papier. Il y a des disciplines comme la chimie ou la biologie où ce poste est dominant, mais chez nous, son impact est sans doute négligeable. Voir cet article publié par Labos1point5.
  • La colonne "Véhicules" correspond aux véhicules propres au laboratoire... et nous n'en avons pas. 

Voici les mêmes données sous forme de graphique. Attention : le 0.00 correspond aux véhicules et non au matériel informatique - c'est un simple problème d'affichage.

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BGES 2019-2022 graphique en barres

 

Les points saillants que le groupe CO2  veut mettre en avant :

1. On observe, à travers les chiffres, un report d'une partie des trajets faits en voiture vers le vélo ; plutôt pour les distances intermédiaires. On peut illustrer avec les 2 graphes suivants (la granularité est plus fine pour 2022 que pour 2019).

2019 : 

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Modes déplacement I3S 2019

2022 : 

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Modes déplacement I3S 2022

Si passer au vélo électrique vous intéresse la la CASA a un dispositif de prêt gratuit de VAE : https://www.choisirlevelo.org/casa-du-velo/

2. On observe une reprise forte du pôle missions. Le nombre de missions de 2022, 338, est du même ordre de grandeur que 2019 : 324. Ce qui va être prédominant dans les émissions de GES, ce sont les missions longues distances comme le montre le graphe ci-après d'émissions cumulées en fonction de la distance : 50% des émissions sont dues aux vols à longue distance.

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Emissions mission fonction de la distance en 2022

Si les vols long courrier grèvent le bilan carbone de l'I3S, ce n'est pas une fatalité et de nombreuses communautés et disciplines s'emparent du sujet. On peut citer :

  • La communauté "algorithmes distribués" autour des conférences DISC/PODC qui ont quantifié les gains possibles en terme de bilan carbone en ayant 10% ou 50% de participants et participantes en ligne ou dans des hubs régionaux. Avec 10% des présentateurs et présentatrices les plus éloigné·es du site de la conférence en distanciel, le gain serait déjà de l'ordre de 20 à 30%. Voir le rapport :
Document
  • Une petite conférence comme LIMITS (9ème édition : https://computingwithinlimits.org/2023/) , avec moins de 50 participants et participantes, se fait entièrement en ligne avec des sessions brise-glace en début de conférence  où les participants sont encouragés à  se présenter, et des "reverse panels" où l'on travaille par petit groupe sur des questions posées par les orateurs et oratrices de la session qui vient d'avoir lieu.
  • La communauté des astronomes a une réflexion nourrie sur l'empreinte carbone de ses équipements et de l'impact des missions. Voir notamment le séminaire de Leo Butscher à Labos1point5 du 19/09/2023 https://labos1point5.org/les-seminaires. La partie concernant l'impact de la communauté débute à partir de la 26ème minute (26'54").
  • Des membres de Labos1point5 ont publié une étude sur l'impact carbone de la visibilité scientifique.

Analyse détaillé de notre BGES 2019

Notre premier bilan carbone au laboratoire est pour l'année 2019.
Nous avons utilisé l'outil proposé par Labo1point5.
Commençons par lister quelques chiffres clefs et aussi quelques difficultés que nous avons rencontrées.

Chiffres clefs

  • Membres du laboratoire : 31 C, 99 E/C, 24 ITA, 68 Doct./Post Doc.
  • 324 missions UCA ou CNRS cette année-là.
  • 70 déplacements domicile-travail, soit 32% de réponse ; l'outil fait une règle de trois pour obtenir son estimation globale).
  • Surface Algorithmes : 2700 m2 et Templiers : 1800 m2.

Difficultés

  • Inria Sophia Antipolis - Méditerranée n'a pas encore fait son bilan, mais il faudra se poser alors la question de ne pas comptabiliser deux fois les mêmes personnels et les mêmes missions.
  • Nous n'avons pas comptabilisé les missions des personnels INRIA ainsi que les missions des personnels UCA ou CNRS qui ont des missions payées sur des budgets gérés par INRIA.
  • Les missions CNRS peuvent être téléversées avec l'outil de gestion Geslab qui s'interface désormais avec le BGES de Labo1point5, mais nous n'avons pas testé.
  • Il a fallu assigner à la main si la mission était faite en avion ou en voiture :
    • pour les missions en avion, les étapes intermédiaires ne sont pas connues ;
    • pour les voitures, le co-voiturage n'a pas été pris en compte.
  • La consommation électrique des Algorithmes est approximative et celle des Templiers inconnue : nous avons donc calqué celle des Algorithmes sur les Templiers avec un facteur d'échelle.
  • Nous n'avons pas d'information sur les liquides frigorigènes des climatisations.

Avec tous ces bémols, voici notre bilan pour 2019 :

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BGES I3S 2019

Analyse

  • Les déplacements domicile-travail dominent clairement.
  • Même en supposant une grosse erreur avec la non-intégration des missions côté INRIA, le coût des déplacements domicile-travail reste un gros facteur, sans doute lié au faible développement des transports en commun dans la région.
  • Le coût des bâtiments est faible car seule l'électricité est comptée et que celle-ci est faiblement carbonée en France, grâce ou à cause du parc nucléaire. Difficile d'estimer si les fluides frigorigènes changeraient la donne.

Action à court terme

Au vu du poids des trajets domicile-travail et du fait que plusieurs membres du labo viennent en vélo électrique, nous avons mis en place la page Mobilité.